Barack Obama

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A l'heure où j'écris cet article, H. Clinton et B. Obama sont à égalité (2 partout) aux primaires américaines.

Barack Obama, quoiqu'il advienne d'ici la fin de l'année, est une personnalité montante outre-Atlantique. Il a su soulever un engouement phénoménal dans son pays, et surtout, il s'agit du premier vrai présidentiable noir. Zoom sur sur un homme au destin pas comme les autres...

Barack est né à Honolulu (Hawai) en 1961, dans une famille imprégnée de multiculturalisme. Son père, Kenyan et fils de guérisseur, laïc quoiqu'éduqué dans la religion musulmane, étudiait l'économétrie. Sa mère, descendante de Jefferson Davis (ancien président Américain) par sa mère, et d'un indien cherokee par son père, étudiait l'anthropologie. Ils se marièrent en 1960, mais divorcent dès les deux ans de Barack. Son père part seul (en Angleterre, puis au Kenya, où il mourra dans la misère). Sa mère se remarie avec un Indonésien et emmène par conséquent son fils vivre avec elle à Djakarta. Ce dernier passera deux ans dans une école musulmane, puis deux nouvelles années dans une école catholique. Finalement, afin de suivre de meilleurs études et de fuir le foyer (peu paisible), il retourne chez ses grands parents à Honolulu. A Punahou, la meilleure école privée d'Hawai, il fait connaissance avec plusieurs futurs notables et commence à nouer des relations.

Arrivé dans le supérieur, au Collège occidental de Californie, il éprouve un certain penchants pour les fêtes "bien arrosées" (voir plus...). Il finit brillamment diplômé en Sciences Politiques et Relations Internationales.
Il obtient un métier à Chicago, en tant qu'analyste financier dans un grand groupe. Mais il claque la porte et devient animateur social dans une banlieue de la ville, parmi les plus pauvres. Dans cette activité, il est entouré de membres du clergé protestant qui l'influencent. Après avoir eu une jeunesse aux repères religieux pour le moins flous, il rejoint l'Eglise Unie de Christ (protestante, donc).
En 1987, il quitte Chicago pour Harvard où il étudie le droit. Il obtient son diplome avec la meilleure mention existante (magna cum laude). Il refuse de devenir juge et préfère retourner aux USA pour enseigner le droit constitutionnel à Chicago.

En 1992, il se marie à Michelle, qui lui donnera deux filles.

En 1996, il est élu Sénateur de l'Illinois (sur une circonscription comprenant la banlieue pauvre de Chicago), et devient président de la Commission de Santé Publique. Il milite aussi en faveur de différentes mesures progressistes (couverture maladie, droits homosexuels), et arrive même à un moratoire sur la peine de mort avec le consentement d'une partie des Républicains. Le jeune homme brille, doué pour convaincre.

Il est remarqué en 2004 lors de la Convention Démocrate, où il prononce un discours pour soutenir John Kerry. Il y fit preuve d'un charisme impressionant (phénomène plus rare aux USA qu'en Europe), et incarna la figure d'un rassembleur, en concluant de ces mots désormais célèbres : "There's no Latin America. There's no African America. There's no White America. There are the United States of America." et en exhortant ses concitoyens à croire au rêve américain, dont il est l'un (vous l'aurez remarqué) des exemples incroyables.
La même année, il devient Sénateur au niveau fédéral, avec 70% des voix. Il est le seul noir de cette mandature, et le cinquième de l'Histoire à occuper un tel poste.

En Janvier 2007, il annonce qu'il commence à lever des fonds pour se présenter aux primaires démocrates. Il reçoit le soutien d'un certain nombre de personnalités (J. Kerry, G. Clooney, O. Winfrey).

Il a remporté les primaires en Iowa et en Caroline du Sud. Le suspens reste entier, travaillant sur le thème du changement, invoquant le rêve américain et la supression des politiques partisanes et idéologiques.
Son challenge est dorénavant de s'arracher de son image de "candidat des noirs" pour devenir celui de tous les américains, face à une Hilary qui incarne de ce point de vue une image plus souple.

A ce destin unique, quel avenir? C'est à ses meilleurs juges d'en décider : les américains. En ce qui me concerne, il incarne tout ce que j'aime chez les américains, cette espèce de classe et cette audace indescriptibles. Ce sens de la dignité et de l'action. Du progrès.

Ben

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